750 grammes
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vins, vignobles et vignerons

24 janvier 2023

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Chers visiteurs,

Que vous soyez de passage pour une première visite ou que vous suiviez depuis longtemps mes publications sur la toile, veuillez noter qu'à partir de décembre 2013 tous mes nouveaux articles seront publiés uniquement sur mon SITE.

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Pierre

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23 octobre 2017

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5 décembre 2013

Vins, vignobles et vignerons...Le site

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Pierre

 

6 novembre 2013

Les vins du mois d'octobre 2013

VDP des Coteaux de l’Ardèche Qué sa quo ! 2012 – Domaine Salel-Renaud à Faugères

Robe : jaune vif, brillant avec des reflets vert pâle.
Nez : délicat et raffiné, il s’ouvre sur des notes de pain grillé avent de livrer de beaux arômes floraux et finement vanillés.
Bouche : la matière est douce et très gourmande mais l’équilibre reste assez aérien, la finale est marquée par une fine amertume et un sillage aromatique légèrement réglissé.
En règle générale, les viogniers sudistes ne me font pas vibrer…flatteurs au nez mais sans beaucoup de répondant en bouche. Avec cette cuvée, le déséquilibre est moins criant : l’aromatique est plus subtile et plus nuancée et la matière plus solidement tenue. Ce n’est pas encore l’extase mais une honnête sensation de plaisir !


Meursault 1°Cru Charmes 2006 – Domaine Buisson-Charles à Meursault

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Robe : jaune vif avec des éclats argentés.
Nez : très classique à l’ouverture avec des notes de brioche au citron, de beurre et de craie humide, l’olfaction gagne en complexité et en raffinement après oxygénation. Le deuxième nez est splendide avec une farandole d’arômes de fleurs et de fruits…
Bouche : une acidité mûre et vibrante tient avec beaucoup d’énergie une matière puissante et riche qui se tâte avec volupté, la finale est très longue avec une touche très minérale sur la pierre à feu.
J’ai comme l’impression que ce « Charmes » est à point : une énergie incroyable, un équilibre magistral et un développement aromatique d’une richesse inouïe.
Un vin envoutant…très grand !


Pinot blanc La Fontaine aux Enfants 2012 – Domaine Kreydenweiss à Andlau

 

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Robe : jaune clair avec beaucoup d’éclats.
Nez : évolutif et très complexe, on y décèle des notes de fruits jaunes (abricot, mirabelle), une touche exotique et un beau fond minéral.
Bouche : la matière est suave et bien glissante avec une acidité souple et bien mûre, il y a du volume et une certaine générosité mais la finale révèle une salinité pénétrante et longue.
Alliant un côté très voluptueux et une belle structure minérale ce pinot blanc récolté sur une parcelle granitique au sommet du Kastelberg me fait penser à bien des égards à un Pouilly Vinzelles des frères Bret…un vin gourmand et sapide qui se boit presque tout seul. Superbe !


Cahors Mas del Périé-La Roque 2010 – Fabien Jouves à Trespoux

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Robe : noire dense, presque opaque.
Nez : complexe et envoutant il développe des arômes de prune bien mûre, de réglisse, de cendre avec une petite touche florale.
Bouche : une chair voluptueuse, ample, confortable assise sur une ossature tannique élégante et très soyeuse, la finale est longuement aromatique et délicatement acidulée.
Cette cuvée de Cahors 100% malbec qui a été élevée en barriques (50%) et en cuves (50%) est un pur bonheur : un vin dense, suave et déjà très abouti…superbe ! Offerte par le grand Claude cette bouteille m’a donné une furieuse envie d’aller me promener dans le sud-ouest…Merci !

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Le Branluft de Mittelbergheim, fin octobre

 

17 octobre 2013

Club A.O.C. : blancs de Franconie et vins du Roussillon


Après une séquence d’échauffement réussie du mois passé, c’est à un groupe motivé et en pleine forme que nous proposons un exercice de souplesse extrêmement exigeant : le grand écart entre des vins du soleil nés au pied du mont Canigou et des blancs venus d’une région allemande située encore plus au nord et plus à l’est que notre Alsace adorée.
En route pour une diagonale de folie avec :

1. Un retour en Franconie
2. Une petite escapade en Roussillon

Les bouteilles pour la première série ont été collectées par François, notre spécialiste de crus allemands qui ne rate jamais une occasion de mettre à mal notre chauvinisme en nous bluffant avec des vins blancs venus d’ailleurs…
La série de vins du Roussillon a été constituée à l’occasion de ma visite Calce et à Espira de l’Agly, seconde étape de mon périple sudiste du printemps 2013.

Les vins blancs de Franconie ont été débouchés – dévissés pour la plupart d’ailleurs – juste avant la dégustation. Les deux blancs du Roussillon ont été débouchés le matin et rebouchés jusqu’au soir.
Les rouges du Roussillon ont été débouchés le matin et laissés debout en cave bouteille ouverte.
Les bouteilles de Franconie sont servies 2 par 2, étiquette cachée.
Les bouteilles du Roussillon sont servies 2 par 2, étiquette visible.

Verres Riedel « Ouverture »

Soirée Club AOC du 4 octobre 2013 à La Wantzenau

 

Thème 1 : la Franconie comme alternative aux vins d’Alsace…et pourquoi pas !

Weisser Burgunder Homburger Kallmuth Kabinett Trocken 2012 – Weingut M. Huller à Triefenstein-Homburg : le nez légèrement amylique à l’ouverture développe rapidement une palette florale discrète mais très agréable, la bouche est joliment balancée, souple et désaltérante…en un mot ça glisse tout seul !
Vorspiel Cuvée Weiss 2012 – Weingut Martin à Homburg : le nez est explosif avec des notes de pêche sur un fond très muscaté, la bouche est riche avec un moelleux sensible et une finale délicatement acidulée.
Le pinot blanc du domaine Huller est un vin de joie et de gourmandise qui se boit avec une facilité déconcertante alors que la cuvée d’assemblage (Rivaner + Kerner + Rieslaner) du domaine Martin éton ne par son expressivité et sa présence énergique en bouche…bref , deux très beaux vins faciles, charmeurs et bigrement bien vinifiés avec un rapport Q/P très intéressant (autour de 7 euros la quille).
Voilà un début de série qui promet…

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Silvaner Würzburger Stein 2012 – Weingut Juliusspital à Würzburg : le nez est frais et guilleret développe de belles notes d’ananas frais, la bouche est vive et tonique avec une petite pointe de CO2 très agréable, la finale est salivante et délicatement citronnée.

 

 

startpageLe Juliusspital de Würzburg

Silvaner Alte Reben Kabinett Trocken 2011 – Weingut Zehnthof à Sulzfeld : le nez est assez complexe avec une palette sur le pain grillé, les fruits blancs mûrs et une petite touche fumée, la bouche déploie une matière grasse et charnue mais bien structurée, la finale longue et épicée est un peu trop riche à mon goût.
Ce binôme de Silvaners nous montre deux interprétations bien différentes de ce cépage : la cuvée des Hospices est racée et tendue et celle du domaine Zehnthof épanouie et exubérante. Même si j’ai une petite préférence pour le Würzburger Stein ces deux versions du sylvaner (les allemands ne s’embêtent pas avec des « Y »…), sont absolument magnifiques. MIAM !!!

 

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Riesling Casteller Hohnart 2011 – Castell’sches Domäneamt à Castell : le nez est fin et pointu avec de belles notes d’agrumes et de poudre de craie, élancée et élégante à l’attaque la matière nous offre une montée en puissance en bouche, la finale est droite et profondément saline.
Pour ceux qui pensent encore que les alsaciens sont les seuls à savoir vinifier ce cépage, ce premier riesling de la série met une claque définitive à cette idée reçue : un vin pur, dense et minéral…Superbe !

 

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Riesling Randesackerer Pfülben Spätlese Trocken 2010 – Weingut Juliusspital à Würzburg : le nez est riche et gourmand sur les fruits jaunes mûrs et le sucre d’orge, en bouche le vin surprend par son attaque cinglante, marquée par une acidité incisive, avant de poser une matière assez généreuse, la finale est nette et fraîche.
Riesling Randesackerer Pfülben Kabinett 2008 – Weingut Schmitts à Randesacker : le nez s’ouvre sur un registre terpénique avant de développer de superbes arômes fleurs printanières sur un fond très pur (un peu « eau de roche »), la bouche est ample et tendue par une acidité très noble.
La série se poursuit avec deux superbes rieslings. Le 2010 exprime à la fois le millésime (par son acidité) et la vendange très mûre mais manque encore un peu de cohérence…un vin très prometteur !
Le 2008 déjà bien mieux en place est simplement grand…voilà une cuvée qui tiendrait la dragée haute à l’élite alsacienne !

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randerAu bord du Main, Randersacker et son vignoble

Rieslaner Würzburger Stein Spätlese 2007 – Weingut Burgerspital à Würzburg : le nez est discret sur un registre exotique bien mûr, la bouche est assez volumineuse et ronde avec une très belle balance richesse/acidité.
Issu de l’hybridation de riesling et de sylvaner, le rieslaner et un cépage largement répandu en Franconie. Cette cuvée qui propose une expression moelleuse de ce cépage nous régale par sa belle buvabilité : légère (10° seulement), sapide et très gourmande.

 

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Pour conclure :

- Cette série très attendue a une nouvelle fois pleinement tenu ses promesses : les 8 vins blancs de Franconnie nous ont régalés par leur grande finesse aromatique et leur exceptionnelle buvabilité.
Ce vignoble qui s’est développé depuis le moyen-âge sous l’influence du clergé (Würtzburg était un archevêché puissant) couvre aujourd’hui une superficie d’environ 6000 hectares sur les bords du Main. C’est sur des sols de calcaire lacustre situés sur des coteaux pentus qu’on retrouve les meilleurs terroirs de Franconie…grâce à la sélection de notre ami François nous en avons dégusté quelques uns parmi les meilleurs…Danke schön !

- Le cépage le plus planté en Franconie est le Müller-Thurgau mais ce sont nos cépages alsaciens qui y engendrent les plus grands vins, notamment le sylvaner qui montre ici toute l’étendue de ses possibilités et le riesling, (presque) aussi à l’aise que sur nos collines alsaciennes…et c’est un vrai « alsacocentrique » qui vous le dit !

- Mon coup de cœur ira vers deux vins : le silvaner Würzburger Stein 2012 du Juliusspital, expression impeccable d’un cépage que je défend depuis toujours et le riesling Randersackerer Pfülben 2008 de Schmitts…GRAND, tout simplement !

 

Weingut-Juliusspital
Vignes près de Würzburg…ça me rappelle quelques chose !

 

Thème 2 : il y a des vins montagnards en Roussillon.

Les Calcinaires Côte du Roussillon Village 2011 – Domaine Gauby à Calce : le nez présente une palette « sauvage » avec des notes de réduction très tenaces et des arômes un peu animaux, la bouche s’exprime avec la même violence, chair anguleuse, tanins durs et serrés, finale tendue.
(50% syrah + 25% mourvèdre + 15% grenache + 10% carignan – élevage 10 mois en cuves pour 80% et en barriques pour 20%).
Roboul Côte du Roussillon Village 2011 - Domaine Danjou-Banessy à Espira de l'Agly : le nez s’ouvre su des notes un peu lactées avant de révéler une palette fruitée bien mûre (cerise confite, fraise), la bouche est concentrée mais très douce avec une texture soyeuse et une finale très longue.
(grenache + mourvèdre)

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Affirmant son caractère montagnard de façon très caricaturale la cuvée de Gauby a littéralement « choqué » l’assemblée…le fond de la bouteille regoûté le lendemain s’est révélé bien plus aimable avec une chair fruitée et une belle fraîcheur finale.
De son côté le vin des frères Danjou a fait bien meilleure impression : encore un peu marqué par son élevage mais flattant les papilles par sa matière riche et équilibrée.

Vieilles Vignes Côte du Roussillon Village 2011 – Domaine Gauby à Calce : comme sur les Calcinaires le nez s’ouvre sur de puissantes notes de réduction mais le fruité apparaît avec davantage de netteté, sans pour autant devenir flatteur, la bouche est très charnue avec un équilibre vif et des tannins serrés, la finale est longue et finement épicée-fumée.
(30% syrah + 10% mourvèdre + 25% grenache + 35% carignan – élevage 24 mois en barriques).
La Truffière Côte du Roussillon Village 2011 - Domaine Danjou-Banessy à Espira de l'Agly : le nez est intense et pénétrant sur les fruits rouges et noirs bien murs et les épices douces, la bouche révèle une matière sphérique très veloutée, les tanins sont présents mais déjà très soyeux, la longueur finale est impressionnante.
(grenache + carignan).

 

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Elevée plus longuement que les Calcinaires, la cuvée Vieilles Vignes de Gauby se montre un peu plus civilisée mais reste encore très difficile d’accès par son côté rustique et anguleux qui dérange de nombreux dégustateurs ce soir…là aussi il a fallu attendre le lendemain pour se faire réellement plaisir.
Issue d’une vendange entière La Truffière possède une trame tannique un peu plus rugueuse mais reste d’un abord tout à fait avenant, à l’image de Roboul mais avec un supplément de profondeur.
Un beau vin…bu trop jeune évidemment !

Les Calcinaires VDP des Côtes Catalanes 2011 - Domaine Gauby à Calce : le nez est agréable et très pur sur la poire fraîche et la craie humide, en bouche on sent une matière pleine d’énergie et de vitalité, la finale est équilibrée, très saline et longuement aromatique.
(50% muscat + 30% chardonnay + 20% maccabeu – élevage 8 mois en cuves).
La Truffière VDP des Côtes Catalanes 2011 - Domaine Danjou-Banessy à Espira de l'Agly : le nez s’ouvre sur des notes d’élevage raffinées mais encore très présentes, l’aération fait apparaître de très beaux arômes de citronnelle et de pamplemousse, la bouche est parfaitement en place avec un équilibre idéal entre gras et acidité, la finale est longue et racée.
(100% carignan gris)

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Pur et élégant Calcinaires est déjà splendide aujourd’hui, élégant et classieux, Truffières qui montre un style très bourguignon aurait eu besoin de quelques années de vieillissement pour se révéler pleinement.
En tous cas, ces deux très belles cuvées confirment l’impression que j’ai ressentie sur place ce printemps : on fait de très grands vins blancs dans cette région !

Pour conclure :

- Provenant d’un domaine phare et d’un domaine qui monte dans le Roussillon, ces vins qui nous ont emmenés en promenade au pied du Mont Canigou, nous ont un peu déroutés ce soir. Les deux blancs vifs et tendus étaient assez loin de ceux qu’on a l’habitude de goûter dans ces contrées ensoleillées, quant aux rouges, certains ont impressionné par leur puissance mais d’autres nous ont littéralement agressé…

- Et pourtant, lors de ma visite in-situ au printemps, je n’ai pas du tout ressenti la même chose…ces vins demanderaient-ils une ambiance particulière pour être appréciés pleinement ?
Pourquoi pas, mais je pense à quelques autres hypothèses explicatives :
1. les rouges sont très difficiles à déguster le soir et en dehors d’un repas, surtout ces cuvées solidement charpentées produites dans les vignobles sudistes (les vins de La Ferme Saint Martin et même ceux du domaine Fayolle ont connu les mêmes difficultés…)
2. ces vins ont été bus bien trop jeunes et sûrement pas assez oxygénés : j’aurai du les passer en carafe dès le matin…mea culpa !
3. le verre utilisé pour la dégustation de ce type de vin est particulièrement important : l’INAO et le Spiegelau « Expert » sont trop petits et le Riedel « Ouverture » n’a peut-être pas la bonne forme…le Spiegelau « Authentis 01 » semblait une fois de plus le plus adapté mais j’en avais cassé un le matin. RRRR !

- Dans cette série « polémique » je relèverai deux cuvées que j’ai vraiment bien appréciées ce soir : en premier lieu, Roboul 2010, fruité et caressant, ce vin qui a un an de plus que les autres est sans conteste le plus en place aujourd’hui, en second choix, Calcinaires blanc 2011, pur, vif et salin...MIAM !

- Pour plus d’infos sur les domaines Gauby et Danjou-Banessy vous pouvez cliquer ICI et LA.

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3 octobre 2013

Les vins du mois de septembre 2013

Gewurztraminer L’Hostellerie2009 – Domaine E. Beyer à Eguisheim

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Robe 
: jaune clair, brillant.

Nez : intense et pénétrant, il développe des arômes puissants de cône de houblon sur un fond de fruits exotiques et de craie humide.
Bouche : après une attaque douce et suave, la matière se pose en bouche avec volupté et élégance, riche, onctueuse mais tenue par une structure minérale bien présente, la finale est sapide et longuement aromatique.
Les arômes puissants mais atypiques de ce gewurztraminer me font faire un long voyage dans le temps : assis dans une grange je cueille soigneusement les cônes de houblon pour les jeter dans un grand panier en osier. Ma grand-mère est assise à côté de moi et les voisins venus nous prêter main forte forment un cercle bavard autour du tas de lianes odorantes…j’ai 4 ans et je suis heureux !
Merci Christian !


Puligny Montrachet 1°Cru Les Referts 1999 – Domaine L. Carillon à Puligny

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Robe : jaune prononcé mais très brillant.
Nez : complexe et profondément minéral il livre une palette sur la terre glaise, le silex, les herbes aromatiques (romarin, ciste…), le camphre…
Bouche : volumineuse et puissante avec une silhouette anguleuse elle s’articule autour d’un squelette acide énergique et un grain minéral dense et concentré, la finale qui révèle une tension longue et un peu austère laisse persister des arômes nobles et raffinés.
Après 14 années de vieillissement, ce premier cru de Puligny est un vin ténébreux, monolithique et d’une puissance minérale hors norme.
Je pense que ce cru est arrivé à maturité aujourd’hui…mais bien malin qui dira quand il commencera à décliner. Moi j’y sens un souffle d’éternité…


Tokaji 5 puttonyos aszù 2000 – Château Dereszla

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Robe : vieil or avec beaucoup d’éclat.
Nez : intense et complexe il s’ouvre sur des notes de raisin de Corinthe avant de déployer une palette évolutive très mûre et très riche, agrumes confits, pêche au sirop, vanille, épices douces…
Bouche : l’attaque est marquée par une acidité puissante et incisive mais très vite la douceur de la matière prend le dessus et envahit le palais en le tapissant d’une liqueur flamboyante, épaisse, moelleuse et longuement aromatique.
Epais, concentré et puissamment aromatique ce vin spectaculaire qui se déguste à toutes petites gorgées (un peu comme une vieille eau de vie), est un très grand liquoreux qui n’a peut-être pas encore atteint sa pleine maturité…mais je me demande si le temps aura un jour raison de ce géant.


Côte de Brouilly Les Griottes de Brulhié 2011 – Château Thivin à Odenas

Robe : noire dense avec une fine frange violine.
Nez : riche et mûr il développe de beaux arômes de prune et de confiture de mûre agrémentés d’une petite touche florale.
Bouche : opulent dès l’attaque, le vin déploie une matière volumineuse avec une mâche pleine de volupté et une finale longue et rafraîchie par une acidité assez pointue et une minéralité bien nette.
Offerte par Claude-Edouard Geoffray cette cuvée rare de Côte de Brouilly (je crois qu’elle n’est jamais longtemps au tarif du domaine) fut une divine surprise : le gamay dans son interprétation la plus noble. Grand vin !
Je vais essayer d’en savoir un peu plus lors de ma prochaine visite…

DSC_0782La carrière du Florimont en septembre

 

1 octobre 2013

Club A.O.C. : blancs bourguignons et vins du domaine Fayolle.

Pour cette rentrée des classes nous avons choisi de garder nos bonnes habitudes en traitant deux thèmes bien différents :

1. Les blancs bourguignons à moins de 20 euros.
2. Les vins de Crozes Hermitage et d’Hermitage du domaine Fayolle.

Les bouteilles pour la première série ont été collectées dans nos caves respectives avec deux contraintes à respecter : des appellations différentes de Puligny et de Meursault et des prix n’excédant pas 20 euros…histoire de voir si par ces temps de crise le français moyen peut encore se faire plaisir du côté de la Bourgogne !
La série rhodanienne  a été constituée à l’occasion de ma visite au domaine Fayolle, première étape de mon périple sudiste du printemps 2013.

Les vins blancs ont été débouchés juste avant la dégustation et transvasés dans des bouteilles neutres pour être servis 2 par 2 à l’aveugle (même pour moi).

Les rouges de la seconde série ont été débouchés le matin et laissés debout en cave bouteille ouverte, les blancs ont été débouchés au moment du service.
Les bouteilles ont été servies 2 par 2, étiquette découverte.

Verres Spiegelau Authentis 01

Soirée Club AOC du 6 septembre 2013 à La Wantzenau

En attendant les convives :

Riesling Nature et Terroir 2010 – Domaine Bohn à Reichsfeld : le nez développe des arômes assez intenses de fruits blancs compotés, de fruits secs et de grillé, en bouche les notes oxydatives prennent le pouvoir en dominant une matière minérale et fruitée pourtant de très belle facture.

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Ce riesling solidement constitué avec sa matière ample et charnue a déçu l’ensemble des convives à cause de son aromatique perturbée par de puissantes notes oxydatives. Goûté et re-goûté plusieurs fois durant la soirée ce vin vinifié sans soufre n’a jamais réussi à me convaincre…le côté « Nature » a écrasé le côté « Terroir ». Dommage !


Thème 1 : peut-on encore boire des bourgognes blancs par temps de crise ?

Aligoté 2007 – Domaine Buisson-Charles à Meursault : le nez développe de discrets arômes de poire et de miel, la bouche très longiligne semble un peu fatiguée, la finale est souple et légère.
Magnatum – Chardonnay Vieilles Vignes 2010 – A. et B. Rion à Vosne Romanée : le nez est assez discret sur les fleurs blanches avec une présence torréfiée un peu trop marquée, en bouche l’élevage semble beaucoup mieux intégré, la matière se pose avec élégance et laisse persister un sillage aromatique épicé/vanillé très séduisant.
Placé dans cette série pour surprendre, l’Aligoté du domaine Buisson-Charles, dont je savais la tendance à se rapprocher du style « Meursault » avec l’âge, a été repéré très facilement par les dégustateurs…mais c’est vrai que le bougre a fait des manières car il ne s’est révélé que le lendemain tel que je l’attendais...Dommage !
Le chardonnay de Rion a interprété avec un peu d’ostentation le style bourguignon mais a quand même largement dominé son partenaire du jour par sa matière plus épanouie et plus expressive.

Bourgogne 2011 – François Carillon à Puligny : le nez est assez intense sur les fruits blancs et la groseille avec une petite touche fumée marquant un élevage subtilement dosé, en bouche l’équilibre est sec mais la matière possède un joli gras qui donne un côté bien velouté au toucher, la finale reste tendue par une puissante acidité.
Hautes Côtes de Nuits 2011 – H. Murat à Concoeur : le nez est discret et bien complexe avec une palette sur les fruits blancs, la noisette grillée et une petite touche fumée, la bouche est charmeuse avec une acidité plus souple et une matière un peu plus légère, de belles notes salines donnent un côté sapide à la finale.
Le bourgogne 2011 est tout à fait représentatif de son appellation mais affirme déjà une vraie empreinte Carillon dans sa conception…encore bien jeune mais étonnante de profondeur et d’équilibre cette cuvée possède un rapport Q/P exceptionnel (12 euros départ domaine).
Issu de pinot blanc à 100%, le HCN d’Hervé Murat à bluffé tout le monde par sa classe et sa gourmandise...une cuvée que j’avais dégustée il y a quelques jours à peine et que je n’ai pas réussi à reconnaître. La honte !

Rully 1°Cru Les Grésigny 2010 – J.F. Protheau à Meursault : le nez est discret et minéral avec des notes de craie et de citron frais, en bouche l’acidité se montre très envahissante mais le gras d’une matière en demi-corps rend l’équilibre en bouche tonique mais dénué d’agressivité, la finale est puissamment minérale.
Saint Aubin 1°Cru Les Murgers des Dents de Chien 2009 – D. Clair à Santenay : le nez est mûr avec des notes grillées assez présentes, la bouche est riche, ample et grasse avec une aromatique intense, la finale est longue, marquée par le camphre et les épices.
Acheté au débotté en G.D., le Rully 1°Cru a été le vin le plus droit de la série mais au bout du compte, l’assemblée lui a octroyé une mention tout à fait honorable…et compte tenu de son prix (9,90 euros) nous lui attribueront de bon cœur un accessit pour son très bon rapport Q/P.
Issu de l’un des plus beaux terroirs de l’appellation, le Saint Aubin m’a un peu déçu car je l’avais très bien goûté au domaine en 2011. Après deux ans de vieillissement ce vin reste d’un abord somme toute assez agréable mais souffre d’un petit excès de chaleur qui perturbe son équilibre.

Saint Aubin 1°Cru En Montceau 2010 – M. Colin à Saint Aubin : vif et précis le nez développe une palette très classique sur le citron frais et la craie, la bouche est bien expressive avec une matière très charnue et une finale longue et tendue.
Saint Aubin 1°Cru Les Combes 2010 – M. Colin à Saint Aubin : le nez ne se montre pas trop à son avantage avec des arômes d’élevage très présents (caoutchouc, vanillé, boisé, grillé…) mais la bouche est superbe d’équilibre et d’énergie, la finale longue et vive délivre des nuances salines très nobles.
Le hasard (les bouteilles ont vraiment été mélangées à l’aveugle) a voulu que les 3 Saint Aubin se sont retrouvés en fin de série et les 2 cuvées vinifiées par Marc Colin dans le dernière doublette…
Finale en apothéose avec deux vins très différents mais d’un niveau qualitatif irréprochable.

 

DSC_0770La série dévoilée

Pour conclure :

- Avec cette série somme toute assez homogène et d’un très beau niveau, la réponse à la question initiale semble évidente : pour peu qu’on se donne la peine de chercher, on arrive à trouver des blancs bourguignons de très belle facture avec des rapports Q/P tout à fait compétitifs.
Pour être honnête, il faut d’ailleurs préciser que les appellations porte-drapeau de Puligny et de Meursault, évincées volontairement de cette sélection, peuvent offrir aujourd’hui encore certaines opportunités pas encore trop ruineuses, à condition bien sûr de fuir les domaines qui ont cédé à l’appel du marché spéculatif…

- Le jeu de la dégustation à l’aveugle nous a permis d’apprécier la qualité des vins sans préjugés tout en essayant de reconnaître certaines appellations (la liste des vins était connue, mais pas l’ordre des bouteilles). A part une certitude sur l’Aligoté et un soupçon appuyé sur le millésime du Saint Aubin 2009, je n’ai rien reconnu, même pas les deux vins que j’avais dégustés, il y a quelques jours seulement…désespérant !
- La paire Carillon – Murat fut la surprise de la soirée : ce « simple » Bourgogne chardonnay et ce Hautes Côtes de Nuits issu de pinot blancs ont très largement séduit l’assemblée…de petits bonheurs pour à peine plus de 10 euros, bravo messieurs !

- Mon coup de cœur reviendra aux cuvées de Marc Colin : deux Saint Aubin en pleine phase de construction mais chez qui on détecte sans peine une interprétation pure et authentique de leurs terroirs.
Très bons ce soirs mais surement grands dans quelques années !

 

Thème 2 : visite gustative autour de la divine colline avec les vins du domaine Fayolle fils et fille.

Crozes Hermitage Sens 2011 : le nez s’ouvre sur des notes métalliques assez disgracieuses avant de laisser s’exprimer de délicates notes de mûre, de réglisse avec une petite touche fumée, en bouche la matière est juteuse avec une texture grenue qui se durcit un peu en finale
(100% syrah – élevage en cuves).
Crozes Hermitage Les Pontaix 2011 : le fruité très fin est encore dominé par des notes d’élevage mais en bouche la matière charnue et volumineuse flatte les papilles par sa rondeur avenante, la finale se tend un peu plus en délivrant ses premières nuances minérales.
(100% syrah – élevage 12 mois en barriques et demi-muids).

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Comme je m’y attendais, l’enchaînement chardonnay-syrah se révèle assez délicat, mais une fois le palais recalibré on entre sans trop de difficulté dans l’esthétique des vins Fayolle. Issus de parcelles en terrasses sur un terroir argilo-calcaire très caillouteux, « Pontaix » possède une matière grenue et concentré mais reste encore un peu marqué par son élevage. Plus simple et plus direct « Sens » se montre juteux et équilibré à souhait


Crozes Hermitage Le Clos des Cornirets 2011 : après une attaque un peu dure sur des notes métalliques, le nez se purifie en développant une palette sur les fruits noirs et la torréfaction, la bouche est dense et soyeuse avec un grain tannique d’une grande finesse et une finale longue, acidulée et finement épicée
(100% syrah – élevage 12 mois en barriques avec 1/3 de bois neufs).
Hermitage Les Dionnières 2011 : le nez s’ouvre sur des notes d’élevage assez élégantes (cacao) avant de laisser s’épanouir de beaux arômes de cerise mûre, de réglisse et de vanille, en bouche la matière est ample, sphérique et veloutée, la finale longue, sapide prolonge une palette complexe et très élégante.
(100% syrah – vinification en cuve bois, élevage 12 mois en barriques de 1 ou 2 vins).

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Complet, complexe, suave et racé l’Hermitage s’impose indiscutablement comme le grand vin de la série. Malgré une olfaction encore un peu perturbée le Clos des Cornirets déploie une matière juteuse et veloutée pleine de charme et d’énergie : cette vieille vigne (60 ans) située sur une veine granitique à côté des Pontaix prouve qu’elle est à même d’engendrer des vins qui peuvent rivaliser avec les certains aristocrates nés du bon côté de la colline…

Crozes Hermitage Sens 2012 : le nez est intense et charmeur sur le citron, le gingembre avec quelques notes d’épices douces, la bouche fraîche et tonique possède une structure très élégante et une finale discrètement épicée.
(60% marsanne + 40% roussanne – élevage en cuves).
Hermitage Les Dionnières 2011 : le nez est ouvert et complexe avec une palette florale et exotique sur un fond finement épicé, en bouche la matière est dodue avec un toucher très gras et une finale longuement aromatique.
(Marsanne essentiellement – vinification et élevage en barriques durant 12 mois)

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Malgré la toute récente série de très beaux crus bourguignons, Sens blanc fut une très belle surprise : expressif et frais il a largement séduit l’assemblée de ce soir. L’Hermitage brille par sa puissance et sa complexité mais suscite quelques réserves sur son équilibre vraiment trop riche…personnellement

Pour conclure :

- La première étape de mon périple sudiste 2013 fut une très belle découverte et j’ai été très content de pouvoir la partager avec les amis du club AOC.

- Malgré le fait que certaines cuvées se soient un peu resserrées depuis ce printemps, la série de rouges nous a régalés avec des vins pleins de chair et d’énergie positive. Bien évidemment, ces syrahs rhodaniennes se montreront encore plus à l’aise à table pour accompagner quelque plat mitonné provençal riche en saveurs.
Les deux vins blancs ont brillamment clôturé la gamme Fayolle : riches et élégants ils ont séduit une assemblée pourtant déjà particulièrement gâtée ce soir…

- Pour le coup de cœur, aucune hésitation : Les Dionnières rouge a marqué les esprits par sa classe incomparable déjà bien affirmée malgré sa jeunesse.
Ceci dit, le Sens blanc avec son étonnante fraîcheur et sa qualité aromatique fut l’une des très belles surprises de la soirée.
Pour être complet, il faut également mettre en avant la sagesse des prix pratiqués : à peine plus de 10 euros pour les vins d’entrée de gamme et autour de 35 pour le magnifique « Hermitage »...à encaver sans modération, bien sur !

9 septembre 2013

Les vins du mois d'août 2013

Riesling G.C. Kanzlerberg 2001 – Domaine Spielmann à Bergheim

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Robe : jaune doré avec un bel éclat.
Nez : riche, expressif et bien complexe il développe une palette raffinée sur la mandarine, le thé earl grey et les épices douces.
Bouche : l’attaque est assez douce mais une fine acidité se tend progressivement pour tenir la matière avec beaucoup de classe, quelques notes de tisane trahissent l’âge mûr mais la finale tient fermement en place grâce à une puissante salinité.
Avec sa robe très évoluée ce vin m’a immédiatement poussé à chercher des traces d’oxydation dans son registre aromatique…raté, car ce Kanzlerberg est solide et bien structuré par une synergie acidité/minéralité assez impressionnante.
Belle surprise et très belle expression de riesling !


Crozes Hermitage Sens 2012 – Fayolle Fils et Fille à Gervans

Robe : sombre et dense avec des reflets rubis.
Nez : flatteur et complexe, il s’ouvre sur des notes de bâton de réglisse t de mûre avant de développer des beaux arômes de figue fraîche et d’herbes de garrigue (romarin, genévrier).
Bouche : la matière est veloutée, gourmande, et intensément parfumée, la finale est longue mais très sapide.
Issu de plusieurs parcelles de syrah situées autour de la colline de l’Hermitage ce vin a été élevé en cuve pour garder du fruit et de la fraîcheur...facile d’accès et gourmand à souhait ce Crozes d’entrée de gamme du domaine Fayolle est une belle réussite. MIAM !


Corse Figari Clos Canarelli 2012 – Clos Canarelli-Tarabucetta à Figari

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Robe : jaune clair avec des éclats métalliques.
Nez : expressif et charmeur, il développe une palette sur le citron vert, la carambole et le beurre frais.
Bouche : ample et gras, le vin possède une acidité bien mûre mais omniprésente, la tenue en bouche est magistrale et la finale très fraîche prolonge de beaux arômes fruités et légèrement épicés.
Offert par un ami qui savait que je ne connaissais que très peu les vins corses, cette bouteille m’a vraiment bluffé par sa pureté et sa vivacité.
Un vrai régal…et une tentation supplémentaire pour continuer de faire déborder ma cave.


Vosne Romanée Aux Réas 1999 – Domaine Machard de Gramont à Nuits

Robe : dense et foncée avec des bords brunissants mais encore bien compacts.
Nez : discret et complexe on y sent une présence minérale très forte (notes de terre glaise, d’argile) et de beaux arômes de cerise mûre et de noyau.
Bouche : la matière est charnue avec une mâche souple et un équilibre très subtil, le vin laisse une sensation ovale en longueur en bouche, la finale est marquée par de délicates notes florales (violette, mauve) et une minéralité encore très appuyée.
Vinifié par Bertrand Machard de Gramont ce Vosne a pris son temps pour se réaliser pleinement, mais la patience a été récompensée : un vin magnifique de complexité et d’élégance.
Cependant, je pense qu’il ne faut plus trop le laisser en cave…dégusté le lendemain, ce vin n’était plus que l’ombre de lui-même.


Pommard 1°Cru La Chanière 2006 – Domaine Cyrot-Buthiau à Pommard

Robe : grenat clair avec une densité moyenne et des bords brunissants.
Nez : délicat et évolutif, il passe d’une palette minérale et réglissée vers un registre fruité très riche (cerise mûre, pêche de vigne, fruits secs)
Bouche : la matière est souple et gourmande avec un toucher doux et soyeux dû à une trame tannique mûre et veloutée, la finale est rafraîchie par une tension acide fine et un délicat sillage épicé.
Ce premier cru de pommard possède le charme d’une maturité assumée et aboutie avec une belle complexité aromatique et une tenue très classieuse en bouche. MIAM !


Côtes du Rhône Villages 2012 – Dupéré-Barrera à Carnoules

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Robe : presque noir, dense avec des bords très compacts.
Nez : discret mais très complexe sur les fruits noirs (myrtille, cassis), le bâton de réglisse et l’amande grillée.
Bouche : la matière est charnue et parfaitement équilibrée, la finale fraîche et digeste laisse persister de beaux arômes de violette avec une fine touche torréfiée.
Déjà remarquée sur le millésime 2009, cette belle cuvée de CDR donne une très belle image d’une appellation plutôt reconnue pour proposer de petits rouges pour pichets.
Voilà un rouge sud-rhodanien de très belle facture. Bravo Laurent !

 

DSC_0736Promenade sur un coteau classé Grand Cru...la prochaine étape sur ma longue route. Devinez !!!

22 août 2013

Foire aux vins de Colmar - 2013

Après avoir passé mon tour en 2012, j’ai failli bouder une fois de plus cette grande manifestation vinique alsacienne faute de trouver un concert à mon goût dans la programmation artistique de l’édition 2013.
Mais avec la possibilité de en combiner une visite à la Foire aux Vins de Colmar et un spectacle parrainé par les diVINes d’Alsace au domaine Klur à Katzenthal, mon déplacement vers Colmar devenait tout à coup beaucoup plus facile à assumer…
Hoppla, c’est parti !

Scan
Durant les deux heures passés sur le site du Parc des Expositions de Colmar, j’ai pu assister à une séquence d’initiation à la dégustation des vins d’Alsace dirigée par Emilie Lejour, œnologue de la Maison Wolfberger…une petite révision ne fait jamais de mal !

emilie-lejour-oenologue-wolfbergerEmile Lejour (photo issue du site Wolfberger)

Après cette dégustation commentée de 4 vins (un crémant, un riesling, un pinot gris et un gewurztraminer) je retourne vers le hall principal de la Foire pour approfondir ma formation par un travail personnel…verre en main, bien sûr !
A côté d’une scène assez bruyante où se produisent des artistes locaux dans des registres très diversifiés – hip-hop, pom-pom girls ou danse asiatique à côté de la Confrérie des « Rieslinger de Scherwiller » – il y a la possibilité de goûter quelques très belles cuvées de vins d’Alsace. Voici ma petite sélection…modeste mais qualitative :

Riesling G.C. Kirchberg de Ribeauvillé 2009 – Domaine H. Fuchs à Ribeauvillé
La palette est agréable sur le citron frais et le miel de fleurs, la matière est dense et très large avec une acidité assez incisive qui se manifeste dès le milieu de bouche et qui tend une finale longue et vive.
Le Kirchberg de Ribeauvillé est un terroir qui produit des vins ciselés et pointus...malgré un millésime très chaud cette cuvée ne déroge pas à la règle : riche et tranchant à la fois.

Riesling G.C. Sommerberg 2011 – Domaine P. Buecher à Wettolsheim
Le nez est pur et discret avec de belles notes de pomelo et d’acacia, la bouche est très vive, la matière délicatement citronnée est assez volumineuse, la finale est tenue par une puissante minéralité et une légère tannicité.
Un peu à l’opposé des Sommerberg fougueux et expressifs que j’ai l’habitude de déguster au domaine de l’Oriel, ce riesling nous propose une interprétation plus en retenue et en profondeur de ce terroir granitique. Très belle quille !

Riesling Frédéric Emile 2007 – Domaine Trimbach à Ribeauvillé
Le nez est discret et immédiatement minéral avec des notes de zeste de citron et de pierre chaude, la bouche est fine, précise et toujours terriblement minérale entre l’infusion de cailloux et l’eau de roche.
Cette cuvée issue des terroirs classés du Geisberg et de l’Osterberg étonne par son expressivité minérale d’une rare intensité…l’archétype d’un très grand riesling sec alsacien.

Riesling Clos Sand 2008 – Domaine Barmès-Buecher à Wettolsheim
Le nez est complexe et avenant sur les agrumes, les fleurs blanches et quelques notes de verveine, en bouche l’attaque est très tonique mais la matière se détend très rapidement pour se poser avec beaucoup d’élégance, la finale se tend un peu en laissant persister de belles nuances salines.
Issu d’un terroir granitique situé au dessus du Grand Cru Steingrubler, ce riesling associe une matière assez généreuse avec une tension acide bien marquée et une empreinte minérale profonde. Déclinaison originale mais très réussie de ce cépage sur du granit.

Gewurztraminer GC Furstentum-Clos des Capucins 2010 – Domaine Weinbach à Kaysersberg
L’olfaction n’est pas trop expressive mais laisse une impression de classe et de raffinement avec sa palette très complexe (exotique, florale et finement épicée), la bouche est suave avec un moelleux affirmé, structuré par une acidité très large, la finale bien saline laisse persister un délicat sillage épicé.
Classieux et classique mais tout en retenue ce gewurztraminer donne une image parfaite de ce que ce cépage incroyable peut faire de mieux.
Un bonheur unique et surement inégalable en dehors de nos frontières régionales…mais n’est que mon avis !!!

Pour conclure :

- Voilà ce que j’écrivais en 2011…deux ans plus tard je reste sur la même impression :
« Certes la Foire aux Vins de Colmar est avant tout une « foire » avec tout ce que cela comporte de bon et de moins bon, mais il n’en reste pas moins que cette manifestation nous offre la possibilité de passer une journée somme toute fort agréable. Pour 1, 2 ou 3 euros le verre généreusement rempli, l’amateur pourra tremper ses lèvres dans quelques cuvées de très bon niveau ; le dégustateur se verra même offrir la possibilité de goûter 2 demi-verres (c’est largement suffisant pour apprécier les vins) pour le prix de 1, avec un crachoir mis à disposition…que demander de plus ? »

- Avec un « timing » un peu plus serré que d’habitude et cette invitation à une séance de dégustation à laquelle je n’ai pas résisté, il ne m’a pas été possible de goûter beaucoup de vins…du moins pas autant que j’aurais souhaité car la sélection proposée était particulièrement complète et alléchante cette année : il me semble qu’on avait le choix parmi 150 références.
Ceci dit, les 5 vins que j’ai pu déguster m’ont donné une très belle image de la production de notre vignoble : avec leurs expressions très diversifiées mais impeccables dans leur conception, ces bouteilles méritent toutes leur place dans la cave d’un œnophile alsacien.

4 août 2013

Les vins du mois de juillet 2013


Pinot Gris G.C. Steinert 2007 – Domaine Rieflé à Pfaffenheim

Robe : jaune franc avec des reflets orange vif.
Nez : intense, riche et très complexe il s’ouvre sur des notes pâtissières très raffinées (tarte au citron, cake à l’orange) et évolue vers une palette fruitée (mandarine, abricot) sur un fond d’herbes provençales (basilic, romarin).
Bouche : ample, charnue et très large, la matière dessine une silhouette callipyge qui ne manque cependant pas d’élégance, le fruit est toujours bien présent soutenu par une fine acidité, la finale est franche et marquée par de délicates nuances de craie et de pierre chaude.
Bien évidemment, voilà un vin qu’on ne peut pas s’envoyer derrière la cravate à gorge déployée mais qu’il faut déguster avec mesure et recueillement.
Malgré les températures très élevées de ce mois de juillet, qui appellent plutôt des boissons légères et désaltérantes, je suis tombé sous le charme de ce Steinert corsé et incroyablement riche que j’ai siroté voluptueusement durant plusieurs jours.


Edelzwicker Côtes d’Eguisheim – Domaine P. Ginglinger à Eguisheim

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Robe : jaune clair avec des éclats argentés.
Nez : ouvert et charmeur il développe une palette franche et gourmande sur le raisin frais, les fleurs et le citron vert.
Bouche : après une attaque bien vive la matière bien mûre se développe avec largeur et volupté, la finale est bien franche et sapide.
Vendu en litre cet assemblage à base de pinot blanc provenant de parcelles situées en contrebas de l’Eichberg est un vin souple, léger et bien glissant qui se laisse approcher sans chichis et apprécier sans modération…un vin de convivialité et d’amitié par excellence !

Riesling G.C. Schlossberg 2006– Domaine J.M. Bernhard à Katzenthal

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Robe : jaune prononcé avec des éclats dorés.
Nez : complexe et pénétrant il développe une palette sur les agrumes bien mûrs, le gingembre et quelques nuances pierreuses plutôt « froides ».
Bouche : la matière est ample et riche mais une acidité très large encore bien vive équilibre parfaitement l’ensemble, la finale longue et complexe revient sur des notes d’agrumes et d’épices toujours soutenues par un fond minéral très présent.
Avec sa robe très évoluée ce vin surprend par sa belle tension acide qui tient avec beaucoup de classe une matière corpulente mais joliment dessinée.
Un équilibre que seuls les très grands vins d’Alsace peuvent assumer. Superbe !


Coteaux du Vivarais 2005 – Domaine Galetty à Saint Montan

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Robe : rubis moyen, épais et légèrement trouble avec une frange légèrement brunissante.
Nez : intense et très agréable on y sent des arômes fruités très mûrs complétés par de belles notes d’herbes de garrigue.
Bouche : la matière est encore très juteuse avec une belle densité et un toucher voluptueux, la fine acidité qui s’élargit en milieu de bouche donne un côté très punchy à la finale.
Après quelques années de repos en cave, cet assemblage de syrah et de grenache dégage vraiment une sensation de maturité et de plénitude : tanins veloutés, matière équilibrée et touche de fraîcheur en finale…tout est en place pour un maximum de plaisir.


Pinot Noir Les Quatre Eléments 2003 – Domaine Rietsch à Mittelbergheim

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Robe : épaisse et très dense, presque noire avec des reflets rubis et une frange encore bien compacte
Nez : intense et charmeur avec des notes de confiture de cerise noire, d’épices douces sur un fond discrètement fumé.
Bouche : concentré, juteux et gourmand avec un toucher velouté, une aromatique qui s’affirme et une finale d’une longueur impressionnante qui reste cependant fraîche et digeste.
Plein, racé, parfait dans sa structure et son équilibre ce vin qui a atteint son plateau de maturité optimale et nous a régalé sans limite.
Pour moi, c’est le meilleur pinot noir alsacien qu’il m’ait été donné de boire jusqu’à maintenant…hélas c’était la dernière bouteille qu’il me restait en cave !

 

Côtes de Provence Cuvée Saint Saux 2010 – Clos de la Procure à Carnoules

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Robe : rubis moyen, assez dense avec une fine frange mauve.
Nez : intense et épanoui il développe avec spontanéité de belles notes de prune et d’amande amère sur une brassée d’herbes de garrigue.
Bouche : la matière est juteuse, pleine de générosité et d’énergie, les tanins sont légers et souples, la finale bien franche n’est pas trop longue mais laisse le palais frais et dispos.
Ce vin tendre, charnu et profondément aromatique est fait pour ceux qui pensent que le cinsault est un petit cépage juste bon à entrer dans la composition d’insipides rosés qu’on boit « bien glace ! ».
Voilà bien encore une bouteille qui prouve qu’un petit cépage peut engendrer de très beaux vins pour peu qu’il soit travaillé par un grand vigneron. MIAM !!!

DSC_0477Les Dentelles de Montmirail (pour Lionel...!)

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